14 FÉVRIER 2021 6ème Semaine du Temps Ordinaire Année B
Nous sommes toujours à ce premier chapitre de l’évangile de Marc qui décrit avec précision la façon de faire de Jésus. Nous sommes surtout frappés par le rythme haletant de sa démarche et par la multiplicité de ses rencontres. Le passage entendu aujourd’hui ajoute une précision importante, et je dirais même décisive : Jésus rencontre un lépreux et il le touche. Au premier abord cela pourrait sembler un détail. Mais vous verrez que ce toucher est ici très significatif et même très important. Je veux donc méditer sur cette façon de faire si particulière de Jésus. Bien sûr, ce que je vais raconter ici est tout à fait déplacé, hors saison, puisqu’il n’est question, en ces jours de pandémie, que d’éviter au maximum tout contact direct, de veiller soigneusement à garder la distanciation sociale, et surtout de ne pas se toucher. Mais voilà, je ne veux pas manquer de vous parler de l’évangile de ce dimanche qui décrit si bien comment et pourquoi Jésus est venu parmi nous.
« Si j’annonce l’évangile, je n’ai pas à en tirer orgueil, c’est une nécessité qui s’impose à moi. Malheur à moi si je n’annonce pas l’évangile ».
Cette dernière affirmation quasi proverbiale de saint Paul pourrait et devrait être la devise de tous ceux qui sont un peu conscients de leur identité chrétienne. Le vrai disciple du Christ, celui qui est digne de porter le nom de chrétien c’est celui qui essaye par tous les moyens qui lui sont possibles d’annoncer autour de lui la bonne nouvelle du salut. Il doit évidemment être convaincu qu’il a une bonne nouvelle à communiquer. Saint Paul, lui, en était absolument convaincu : « libre à l’égard de tous, je me suis fait le serviteur de tous afin d’en gagner le plus grand nombre possible ». Dans l’évangile selon saint Marc que nous avons entendu aujourd’hui, nous trouvons la même conviction qui anime Jésus et dont saint Paul est imbibé, imprégné au plus profond de lui-même : nous y voyons Jésus parcourir villes et villages en train de guérir tous ceux qu’on lui présente, tous les malades atteints de toute sorte de maladies physiques et psychiques, aussi bien que la belle-mère de Pierre atteinte de fièvre.