(en lien en bas de page, la vidéo de la messe de funérailles)
Cet évangile est bien connu, mais j’ai tenu à vous le relire encore intégralement, parce qu’il correspond si bien à ce que nous comprenons ces jours-ci grâce à notre Père Bernard.
Mon missel m’offre aujourd’hui cette émouvante citation d’Isaac de l’Etoile : « Les œuvres de puissance et les signes des miracles l’accompagnaient… A l’opposé, il y avait des manifestations de faiblesse. Et c’est ce contraste qu’il exprimait brièvement dans sa réponse aux envoyés de Jean. Ainsi en est-il de moi aussi, bien aimés : tout au long du chemin de ma vie, je traine avec moi le cortège de ce qui atteste mon salut, de ce qui le contredit, de ce qui approuve, de ce qui proteste, et nulle part je ne vais sans ces compagnons. »
« Il faut toujours prier sans se décourager » dit St-Luc. Et il donne une parabole étonnante : un juge inique qui ne respecte pas Dieu et se moque des hommes, et une pauvre veuve qui lui casse la tête jusqu’à ce qu’elle obtienne justice. Ce n’est pas une allégorie que l’on pourrait déchiffrer terme à terme : Dieu n’est pas ce juge inique mais nous, nous sommes bien comme cette pauvre veuve. Qui de nous n’a pas fait la triste expérience de prières de demande inlassablement répétées et jamais encore exaucées : la prière des parents pour un fils ou une fille qui s’égarent, la prière pour un frère ou une sœur accablés par le sort ou en proie à une trop lourde dépression. Le monde est submergé par le flot incessant de ces prières qui semblent désespérément vaines.