14 FÉVRIER 2021 6ème Semaine du Temps Ordinaire Année B
Nous sommes toujours à ce premier chapitre de l’évangile de Marc qui décrit avec précision la façon de faire de Jésus. Nous sommes surtout frappés par le rythme haletant de sa démarche et par la multiplicité de ses rencontres. Le passage entendu aujourd’hui ajoute une précision importante, et je dirais même décisive : Jésus rencontre un lépreux et il le touche. Au premier abord cela pourrait sembler un détail. Mais vous verrez que ce toucher est ici très significatif et même très important. Je veux donc méditer sur cette façon de faire si particulière de Jésus. Bien sûr, ce que je vais raconter ici est tout à fait déplacé, hors saison, puisqu’il n’est question, en ces jours de pandémie, que d’éviter au maximum tout contact direct, de veiller soigneusement à garder la distanciation sociale, et surtout de ne pas se toucher. Mais voilà, je ne veux pas manquer de vous parler de l’évangile de ce dimanche qui décrit si bien comment et pourquoi Jésus est venu parmi nous.
Pour entrer dans cette fête du Baptême du Christ, nous sommes invités à faire à notre tour la démarche de tous ceux qui allaient au Jourdain à l’appel du Baptiste, pour être purifiés de leurs péchés. Il est bon de nous présenter, nous aussi, de cette façon devant le Seigneur, car nous sommes conscients d’être effectivement des pécheurs. C’est une des bonnes façons d’accéder à l’eucharistie. Ce n’est pas la seule, mais elle est également juste. Tournons-nous donc vers la croix du Christ en reconnaissant que nous avons péché de bien des manières, pour qu’il nous reçoive dans sa paix, qu’il restaure en nous un cœur pur et nous rende la joie de son salut.
Nous aussi, nous sommes appelés à « louer et glorifier Dieu » avec les bergers (et bientôt les mages), pour tout ce qui nous a été raconté ces jours-ci. Et, en vivant pleinement notre foi, nous pourrons aussi, durant toute cette année, « nous étonner », comme eux, de tout ce qui nous est donné. Mes frères, mes sœurs, la liturgie de ce premier jour de l’année nous invite à « retenir tous ces évènements et les méditer dans notre cœur », comme l’a fait Marie, la Mère de Dieu. Mais nous savons que cette méditation n’était pas seulement une remémoration infinie, un retour en arrière sur tout ce qu’il y avait eu de beau dans la volonté de Dieu sur elle. Car Marie est « celle qui a cru en l’accomplissement de tout ce qui lui avait été dit ». Et sa foi n’était pas seulement l’adhésion à la volonté de Dieu, réalisée une fois pour toutes, elle était l’accueil étonné de tout ce qui lui arrivait chaque jour, la continuation de son « oui ! » du premier jour. C’est donc sous sa protection maternelle que nous voulons aborder cette nouvelle année.