Homélie du 24 juin 2018

Ta femme mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donneras le nom de Jean

Nativité de Saint Jean Baptiste -

Une homélie de fr. Bernard poupart

Nativité de Jean-Baptiste

C'est aujourd'hui le Noël de l'été.

Comme on ignore les dates de naissance de Jean-Baptiste et de Jésus, lorsque l'Église a commencé à célébrer les nativités, assez tardivement au IV e siècle, elle les a fixées aux deux solstices :

au solstice d'hiver la naissance de Jésus pour christianiser la fête païenne du soleil invaincu, sol invictus, devenu alors le soleil de justice dont la lumière va croître jusqu'au solstice d'été où nous fêtons la naissance de Jean-Baptiste parce que les jours vont commencer à diminuer, et Jean a dit : « Il faut qu'il croisse et que je diminue ».

 

Je fais de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu'aux extrémités de la terre

Écoutez-moi, îles lointaines ! Peuples éloignés, soyez attentifs ! J'étais encore dans le sein maternel quand le Seigneur m'a appelé ; j'étais encore dans les entrailles de ma mère quand il a prononcé mon nom. Il a fait de ma bouche une épée tranchante, il m'a protégé par l'ombre de sa main ; il a fait de moi une flèche acérée, il m'a caché dans son carquois. Il m'a dit : « Tu es mon serviteur, Israël, en toi je manifesterai ma splendeur. » Et moi, je disais : « Je me suis fatigué pour rien, c'est pour le néant, c'est en pure perte que j'ai usé mes forces. » Et pourtant, mon droit subsistait auprès du Seigneur, ma récompense, auprès de mon Dieu. Maintenant le Seigneur parle, lui qui m'a façonné dès le sein de ma mère pour que je sois son serviteur, que je lui ramène Jacob, que je lui rassemble Israël. Oui, j'ai de la valeur aux yeux du Seigneur, c'est mon Dieu qui est ma force. Et il dit : « C'est trop peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob, ramener les rescapés d'Israël : je fais de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu'aux extrémités de la terre. »

- Parole du Seigneur.

Is 49, 1-6

Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! Tu sais quand je m'assois, quand je me lève ; de très loin, tu pénètres mes pensées, tous mes chemins te sont familiers.

C'est toi qui as créé mes reins, qui m'as tissé dans le sein de ma mère. Je reconnais devant toi le prodige, l'être étonnant que je suis.

Étonnantes sont tes ?uvres, toute mon âme le sait. Mes os n'étaient pas cachés pour toi quand j'étais façonné dans le secret.

Ps 138 (139), 1-2.3b, 13-14ab, 14c-15ab

Jean le Baptiste a préparé l'avènement de Jésus

En ces jours-là, dans la synagogue d'Antioche de Pisidie, Paul disait aux Juifs : « Dieu a, pour nos pères, suscité David comme roi, et il lui a rendu ce témoignage : J'ai trouvé David, fils de Jessé ; c'est un homme selon mon c?ur qui réalisera toutes mes volontés. De la descendance de David, Dieu, selon la promesse, a fait sortir un sauveur pour Israël : c'est Jésus, dont Jean le Baptiste a préparé l'avènement en proclamant avant lui un baptême de conversion pour tout le peuple d'Israël. Au moment d'achever sa course, Jean disait : ?Ce que vous pensez que je suis, je ne le suis pas. Mais le voici qui vient après moi, et je ne suis pas digne de retirer les sandales de ses pieds.? Vous, frères, les fils de la lignée d'Abraham et ceux parmi vous qui craignent Dieu, c'est à nous que la parole du salut a été envoyée. »

- Parole du Seigneur.

Ac 13, 22-26

Son nom est Jean

Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant. Ils voulaient l'appeler Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s'appellera Jean. » On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » On demandait par signes au père comment il voulait l'appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné. À l'instant même, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu. La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur c?ur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.

L'enfant grandissait et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu'au jour où il se fit connaître à Israël.

- Acclamons la Parole de Dieu.

Lc 1, 57-66.80